jeudi 27 septembre 2012

Le Chat du Rabbin


Titre: Le chat du rabbin
Réalisateurs: Joann Sfar & Antoine Delesvaux
Année de parution: 2011 

SYNOPSYS
Le chat du rabbin mène une vie normale -- c'est-à-dire une vie de chat! -- jusqu'au jour où il avale le perroquet de sa jeune maîtresse, Zlabya. À partir de cet instant, il obtient le don de la parole et bouleverse l'existence paisible de son maître en remettant toute la religion en question. À cause de son arrogance, le chat est privé de sa maîtresse. Ce dernier promet de tout faire pour retourner dans les bras de Zlabya, celle qu'il aime tant. Le rabbin et son chat partent alors dans une aventure où se mêlent ethnies et religions, et où celles-ci perdent parfois toute leur importance...

CRITIQUE
Tout d'abord, Le chat du rabbin est un film qui porte un oeil critique, mais tout aussi comique sur le sujet délicat des débats religieux et raciaux. Le thème du film est maîtrisé à la perfection : c'est un heureux mélange de stéréotypes et de réflexions choquantes, mais sans exagération, ce qui aurait facilement pu le rendre redondant ou rebutant.    
Ce qui a rendu le film si agréable et unique, c'est le personnage cynique du chat du rabbin. Il m'a rappelé le personnage de Kuzco dans Un empereur nouveau genre de Disney : une forte personnalité qu'on ne peut s'empêcher d'apprécier. La différence, c'est que le chat du rabbin soulève des questions franchement philosophiques sur l'origine des querelles des Hommes et leurs différences. Ces propos, s'ils pouvaient paraître banals et ayant purement des fins humoristiques au départ, avaient pour la plupart une deuxième dimension sujette à réflexion. C'est donc un film d'humour intelligent, ce qui, à mon avis, manque grandement de nos jours!
J'ai également été ravie par la qualité des graphismes. L'équipe artistique ayant travaillé sur Le chat du rabbin était composée de gens de tous âges et de différents niveaux d'études, et donc de différents styles. J'ai adoré la fluidité des animations et la grande gamme d'expressions faciales et de mouvements des personnages. Ce sont les expressions en particulier qui m'ont émerveillé : elles donnaient de la vie aux personnages, accentuaient leurs propos et étaient souvent franchement rigolotes.
Et que dire des doublages? Tout simplement remarquables! Les voix allaient très bien avec les personnages et les acteurs ont su offrir une performance vocale hors pair. Ils ont particulièrement su adapter les parties du scénario qui auraient facilement pu être étouffantes (c'est-à-dire qu'ils avaient un nombre incroyable de paroles à prononcer en si peu de temps!) de manière agile en des dialogues éloquents, mais aérés.
Le seul côté négatif du film a été les scènes où le chat était absent : j'ai réalisé que les autres personnages paraissaient plus fades. Le personnage du chat volait carrément la vedette et j'étais bien impatiente de le retrouver!
En bref, j'ai adoré Le chat du rabbin. J'ai été réjouie par la qualité graphique, par le thème abordé avec brio et la performance remarquable des doubleurs. J'ai cependant trouvé les scènes plus longues quand le chat n'était pas présent. Je le conseille donc à tous les amateurs de films d'animation, mais aussi à tous ceux qui ont envie de voir un long-métrage contenant de l'humour réfléchi.


ÉLÉMENT MARQUANT DU LANGAGE CINÉMATOGRAPHIQUE
Tout au long du film, j'ai remarqué qu'une très grande majorité des scènes commençaient par un plan en plongée. Que ce soit lorsque le chat et le rabbin marchent dans les rues d'Alger, lorsque les rabbins découvrent le Russe dans la caisse ou lorsque le chat s'enfuie de la chambre de Zlabya pour ne pas se faire surprendre par son maître, la caméra est toujours en plongée. Cette méthode a souvent été utilisée pour filmer le chat, situé au niveau du sol, pour donner l'impression de le regarder du point de vue d'un humain (on utilisait même parfois le overhead shot, dans ce cas).

Je vous laisse donc la bande-annonce du film pour vous laisser en juger vous-même et, heureusement, vous donner envie de le regarder!




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire