samedi 13 octobre 2012

Le Village


Titre : Le Village
Réalisateur : M. Night Shyamalan
Année de parution : 2004


SYNOPSYS
Les habitants d'un village isolé vivent dans la crainte d'être attaqués par les monstres qui habitent les bois avoisinants. Un pacte ancien lie les habitants du village aux monstres : ces derniers n'entreront pas dans le village si les humains restent en dehors de leur foret. Les habitants survivent tant bien que mal grâce aux ressources qu'ils réussissent à ammasser. Cependant, une suite d'événements funestes pousse Ivy, la fille d'un ancien du village, à vouloir rallier les Villes (ces autres villages où vivent des gens dérangés) afin d'aller chercher des médicaments. De plus, le père d'Ivy se voit obligé de lui révéler le plus horrible des secrets qui entoure le village...

CRITIQUE
J'ai beaucoup aimé Le Village.
Tout d'abord, l'histoire est tout simplement captivante. Mais surtout, elle tient l'auditeur en haleine du début à la fin. J'ai dès le début été intriguée par l'origine des monstres et j'étais très impatiente de voir le premier d'entre eux! J'ignorais aussi dans quel sens l'histoire allait se développer.
Les moments plus sérieux du film m'ont également saisie. Habituellement, les moments tristes ne m'atteignent pas, mais là, j'étais vraiment embarquée dans l'histoire et j'ai été vraiment ébranlée.
Par contre, puisque le film est presque entièrement constitué de dialogues, il contenait quelques longueurs qui n'étaient pas nécessaires au développement de l'histoire.
La révélation à propos des monstres m'a laissée bouche bée. Je ne m'y attendait vraiment pas!
Mais en somme, c'est un très bon film sérieux que je recommande à tous ceux qui ont envie de voir un drame très bien exécuté.


5 ÉLÉMENTS DU LANGAGE CINÉMATOGRAPHIQUE
Les cinq éléments suivants sont des éléments marquants et inhabituels du langage cinématographique qui apparaissaient à plusieurs reprises dans le film.

1- Il y avait plusieurs overhead shots. Dès le début, lors de la scène de l'enterrement, on assiste à un overhead shot. Cet élément réapparait par la suite à environ cinq reprises tout au long du film.

2- La caméra a fait plusieurs travellings circulaires. C'est un élément qui est rarement aussi souvent utilisé dans un film. Le plus marquant était sans aucun doute lors de la scène où Ivy se fait attaquer par le monstre. Cet élément est très bien utilisé plusieurs fois dans cette scène pour faire sortir le monstre du plan de la caméra, puis pour l'y faire entrer par la suite.

3- Il y avait un nombre incroyable de plans moyens. Je n'ai sincèrement jamais vu autant de personnages de la tête aux pieds dans un film, surtout lors des dialogues! Mais cet élément revenait très souvent et c'est, je pense, ce qui a donné un air si particulier au film, un peu comme si le téléspectateur était un voyeur, qu'il entendait des choses qu'il ne devrait pas entendre.

4- Plusieurs zooms avant. Il est rendu plutôt rare de nos jours de voir un zoom lors d'un film -- on a plus tendance à utiliser les travellings. On avait cependant souvent recours aux zooms dans Le Village (et on peut facilement voir la différence avec les travellings!).

5- Il y avait également un très grand nombre de travellings arrières et avants. Souvent, c'était pour se rapprocher des sujets puisque la plupart des plans commencent par des plans moyens. Sinon, c'était pour passer d'un plan rapproché à un plan qui cadre un plus grand espace afin de révéler les autres personnages autour du sujet.

6- La caméra se concentre sur un seul personnage. À plusieurs reprises, la caméra cadrait un seul personnage pendant un dialogue, même s'il n'était pas toujours celui qui prenait la parole, tandis que les autres prenant part à la conversation demeurent hors du champ de la caméra.

De plus, fidèle à ses habitudes, Night Shyamalan a inséré un code de couleurs dans son film. Il n'y avait jamais de rouge dans le village -- que ce soit dans les décorations ou dans les vêtements des personnages--, pour une raison fort simple (puisque les personnages le mentionnent eux-même dans le film) : le rouge est la << couleur du mal >>. C'est l'unique couleur dont sont vêtus les monstres, ces démons qu'ils craignent plus que tout au monde. Paradoxalement, on retrouvait énormément de jaune dans le village, parfois de manière plus discrète, mais souvent de façon éloquente : la frontière désignant la limite entre le village et la forêt (des drapaux pointant en direction des maisons, accrochés aux arbres) sont jaunes et les toges que portent les habitants du village lorsqu'ils entreprennent une escapade dans la forêt ainsi que les vigiles qui guettent si les monstres franchissent la lisière des bois sont jaunes. Les paysans associent le jaune à la lumière, ce qui devient encore plus symbolique lorsqu'on sait que Ivy est en fait aveugle. Comme son père le lui a si bien mentionné :
<< Là où il n'y a que l'obscurité, tu ne vois que la lumière >>.

Toujours selon ses habitudes, Night Shyamalan apparaît en tant qu'un personnage peu important dans son film. Dans Le Village (je dois avouer avoir cherché longtemps!), il joue le chef de la garde côtière, qui réprimande Kevin lorsque ce dernier vole de la médication pour Ivy. Il apparaît dans un effet de reflet quand Kevin ouvre le frigidaire. On voit que la caméra insiste vraiment sur cette réflexion, tandis qu'elle ne filme jamais directement le visage du personnage -- qui est en fait le fameux réalisateur.

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